Dans un bus du Havre, Tony observait calmement le ciel. Mais qu’est ce qu'il faisait dans ce car ? Il ne le savait pas trop lui même, il ne se souvenait que de cette blondinette qui l’avait poussé plutôt dans l’après-midi. Il remarqua, après ce petit contact, qu’il avait un petit mot dans sa poche. « Viens ce soir, au dock près du bassin Théophile Ducrocq » signé par Bartholomew Kuma. A coté de la signature, il y avait une sorte de sceau en forme de patte d’ours. Que voulait le père de Tony ? Un indice sur le meurtre de la mère à Tony ? Peut-être voulait-il juste discuter un peu avec son seul fils ? Le seul moyen de savoir était d’y aller. Tony n’avait même pas pris la peine de prendre ses armes avec lui. Mais il avait entendu des rumeurs comme quoi, son père est aussi froid qu’un robot et qu’il est un vrai tyran avec son équipage.

Tony contemplait le couché du soleil, en réfléchissant. Son père était parti avant son enfance. Pourquoi décide-t-il de se montrer maintenant ? Est-ce qu’il va vraiment se montrer ? Toutes ces questions passèrent anxieusement par la tête de Tony.

Arrivé à l’endroit du rendez-vous, le normand a eu instinctivement le réflexe d’aller inspecter si le lieu était sur. Aucun piège a priori, Tony se senti un peu plus en confiance. Il s’assit sur une bite d’amarrage, patientant en regardant le ciel. A quoi pouvait ressembler ce pirate ? Certainement charismatique. A ce moment-là un nuage passa devant le soleil rougeoyant et un bateau fit sonné sa corne de brume, quand les rayons réapparurent, une jeune femme blonde, tenant une longue mallette grise, se dressa Tony.

« Alors on se revoit, Kuma junior. Tu ressembles pas du tout à ton père. »

Qui était cette fille ? Un piège ? Non, Tony ne pense pas que c’est un guet-apens. Cette fille était la caricature même de la bimbo. Une blonde avec une forte poitrine avec un décolleté prononcé. Elle portait une mini jupe rose et des hauts talons de la même couleur qui sa petite jupe. Elle avait une cigarette allumée à la bouche. Elle déposa la mallette aux pieds de Tony. Celui-ci prit peur et se mit à vouloir s’enfuir. C’était une bombe ! Il en était sûr, cette valise était trop suspecte pour être innocente. Pendant son départ effréné, il senti quelque chose sur son ventre, une sorte de barre qui semblait vouloir l’arrêter. Pourquoi cette blonde voulait sa mort ? Elle paraissait prête à tout pour avoir sa peau, se dît Tony. C’est alors, qu’il senti sa tête emportée et se retrouva le nez enfoncé la mallette.

« Tu vas un peu te calmer ! Si j’avais voulu ta peau, je l’aurai eu depuis longtemps. Ce qu’il y a dans la mallette est un cadeau de ton père. Et aussi, il t’offre un joli voyage au Japon. »

Le Japon, pourquoi un voyage au japon ? Et puis, Tony se décida à ouvrir cette maudite mallette. Il fût surpris de sa découverte, un fusil de précision, un M-24 précisément. Le fusil était presque prêt à l’emploi, il ne restait plus qu’a fixé la lunette qui se trouvait au-dessus de la carabine. Il trouva à coté du viseur, 2 boîtes de munitions de 24 cartouches 7.62x51mm NATO. La fille regarda l’air surpris de voir que Tony referma, presque immédiatement la mallette, et parti en direction du bassin. Elle tapa Tony quand elle compris qu’il ne voulait pas de ce petit cadeau.

« Si tu veux venger la mort de ta mère, il te faudra cette arme. Je t’explique. En ce moment au Japon, la plupart des grands mafieux de ce monde sont réunis pour accueillir un petit nouveau dans leurs rangs. Donc tes kidnappeurs doivent y être .Mais ces mafieux sont trop forts pour que tu t’y attaque de front, alors prend ce fusil et fait leur goûter à ta vengeance. »

Elle commença à repartir, et tourna la tête vers Tony.

« Au fait un taxi viendra te prendre demain matin direction Namimori, une ville du Japon. »

Et elle partit et disparut dans la brume du quai laissant Tony seul avec sa mallette. Il repris le car pour retourner chez lui préparer sa valise. Le Japon, une destination intéressante si les informations qu’a donné Hina se trouvent vérifiées. Et puis, voyager un peu ne fera pas de mal à Tony. Dans le bus le ramenant chez lui, Tony était déçu de n’avoir pas vu son père et que les choses qu’il a reçu. Un fusil de snipe, il en avait que faire, il n’aimait que le corps à corps mais si elle disait vrai alors ce fusil sera utile.

Arrivé chez lui, il pris un sac noir et mis toutes ces affaires en vrac dans celui-ci. Et en dernier, il mis le cadre avec la photo de sa mère dans sa valise de fortune après l’avoir tendrement embrassé, ferma sans hésitation son sac, et alla se coucher. A cinq heure du matin, il entendu une voiture klaxonner. Il se leva, s’habilla en vitesse, pris son sac et descendit les escaliers avec précipitation. Il ouvrit la porte de taxi et trébucha sur le bord de la voiture. Le conducteur rigola mais se tut quand il vit le visage en colère de Tony. Après trois heures de route, il arriva à l’aéroport, s’installa dans l’avion, direction Namimori et se senti près pour de nouvelles aventures.